Notre cause s’inscrit dans le droit fil de l’achèvement de la décolonisation, parce que malgré la loi d’assimilation, votée en 1946, le peuple martiniquais n’a pas trouvé son compte, la Martinique demeure un territoire dominé politiquement, exploité économiquement, occupé militairement, aliéné culturellement et entravé par la volonté libre échangiste européenne qui bannit toute idée de protection durable de notre économie insulaire.
Notre combat se trouve donc à la confluence de deux démarches à savoir :
- d’une part achever la décolonisation, s’affranchir d’un pouvoir ethnocentrique pour enfin accéder à la responsabilité de nos affaires
- d’autre part rechercher un modèle sociétal qui place l’humain au centre de toutes ses préoccupations, où l’éducation, la formation, la justice sociale, la solidarité se retrouvent moteurs de notre développement.
Car comment concevoir que nous qui sommes nés de la géhenne puissions reproduire une société inégalitaire, où la seule recherche du profit serait la seule donne de notre histoire?
Voilà donc le sens de notre lutte politique.